COVID19 - Leurs clients ont déserté mais pas leurs charges. Une semaine après le début du confinement, mardi 24 mars, les rues de Paris étaient toujours aussi désertes, hormis voitures de police, ambulances... et taxis désespérément à la recherche de clients en pleine crise sanitaire du coronavirus. En direct - Suivez la crise du Covid-19 en France et dans le monde Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, ces derniers ont perdu de 50 à 80% de leur chiffre d’affaires, selon les témoignages que nous avons recueillis. “C’est à rabais. On est complètement à genoux”, se désole Sabali, chauffeur et père de famille. “Que ce soit dans les aéroports, les gares... Dans la rue, n’en parlons même pas”, renchérit Mohamed, qui doute déjà de l’avenir de son activité.
J'évite au maximum de trop discuter avec les clients. Et quand ils ressortent, je me désinfecte.Sébastien, chauffeur
Comme d’autres professions souvent précaires ou essentielles, ces travailleurs quittent tout de même leur foyer familial chaque matin, ne serait-ce que pour quelques courses. Chaque chaque euro compte pour payer les charges et subvenir aux besoin les plus urgents de sa famille. “J’ai le loyer à payer. J’ai ma famille de 5 personnes à nourrir”, justifie Sabali au micro du HuffPost. Pour faire face à la crise, certains de ces chauffeurs pourront bénéficier d’un fonds de solidarité mis en place par le gouvernement durant la pandémie. Les indépendants, très petites entreprises (TPE) et micro-entrepreneurs qui font moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires pourront obtenir une aide de 1500 euros mensuelle. Un soutien financier toutefois conditionné à une perte de chiffre d’affaires de plus de 70% au mois de mars 2020 (par rapport à mars 2019) ou à une fermeture administrative.
Par Pierre Tremblay
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